
Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 09-05-2025 23:19:48 -- N°: 32 -- Envoyer à un ai
Le Pape Léon XIV.
Jeudi 8 mai 2025, la foule rassemblée place saint-Pierre au Vatican a vu s'élevé une fumée blanche au dessus de la chapelle Sixtine à 16H03 (TU). Quelques minutes plus tard, le Cardinal américain Robert Francis Prévost est devenu pape avec le nom de Léon XIV. Les foules qui ont déferlé sur la place Saint-Pierre, les yeux rivés sur le balcon de la basilique et les chapelets serrés dans les mains, ne s'attendaient sans doute pas à un pape américain, le premier de l'histoire de l’Église Catholique. Robert Prévost, originaire de Chicago, désormais Léon XIV, semblait timide, modeste et conciliant, un ton qui semblait le rapprocher rapidement des dizaines de milliers de personnes qui attendaient ses paroles.
L'ambiance sur la place Saint-Pierre était à la fête avant l'entrée du nouveau souverain pontife, après l'apparition de la fumée blanche de la cheminée de la chapelle Sixtine qui a électrisé la foule dans une frénésie de drapeaux agités et d'applaudissements. Alors que la fanfare du Vatican jouait l'hymne national italien, des prêtres survoltés, pressés contre une barricade, saluaient les caméras de télévision. Les gardes suisses ont ensuite entamé une marche solennelle sur la place, signe que l'apparition de Léon XIV était imminente.
Lorsque l'augustinien de 69 ans est apparu au balcon, une calotte blanche sur la tête et une cape de soie fuchsia recouvrant sa soutane ivoire, un silence s'est installé parmi les fidèles qui attendaient. Il s'est exprimé en italien, mais aussi en espagnol, langue qu'il a apprise au cours de ses nombreuses années de mission au Pérou. Plusieurs personnes dans la foule n'avaient jamais entendu parler de l'homme, qui souriait timidement depuis le balcon. Certains interrogeaient leurs proches sur son identité, d'autres cherchaient sur leur téléphone davantage d'information. "Un Américain?" , s'est interrogé un des spectateurs, dubitatif.
Après 24 heures de conclave et quatre tours de vote, la fumée blanche est apparue ce jeudi soir au-dessus du Vatican : l'Américain Robert Francis Prevost , 69 ans, est devenu le premier pape originaire des États-Unis sous le nom de Léon XIV , a annoncé le Vatican. Il succède au pape François, décédé le 21 avril dernier. Natif de Chicago, ce proche collaborateur de François, discret et réservé, a la réputation au sein de la Curie, le gouvernement du Vatican, d'être un modéré capable de concilier des points de vue divergents. C'est le premier pape originaire des États-Unis. L'annonce a été faite par le cardinal français Dominique Mamberti, missionné pour révéler l'identité du souverain pontife au balcon de la basilique Saint-Pierre.
Le Pape Léon XIV lors de sa première apparition sur la Place St Pierre.
Mgr Robert Francis Prévost est né le 14 septembre 1955 à Chicago, aux États-Unis, dans une famille d’ascendance française, italienne et espagnole. Après avoir terminé ses études secondaires au petit Séminaire de l’ordre de Saint-Augustin en 1973, il obtient un bachelor en Mathématiques à l’université Villanova près de Philadelphie en 1977. Il entre chez les Augustins la même année, prononce ses premiers vœux en 1978 et sa profession solennelle en 1981. Il reçoit une licence en théologie de la Catholic Theological Union de Chicago. Il est Docteur en Droit Canonique. En novembre 2014, le pape François le nomme administrateur apostolique, puis évêque du diosèse de Chiclayo au Pérou en 2015, dans un contexte difficile pour l’Église locale. Il est ensuite appelé à Rome pour succéder au Cardinal Ouellet comme préfet du Dicastère pour les évêques, prenant ses fonctions le 12 avril 2023. Ce dicastère joue un rôle central dans la sélection des évêques à travers le monde. Mgr Prevost est créé cardinal par le pape François le 30 septembre 2023.
Le Souverain pontife est un polyglotte proche des peuples.
Maîtrisant l’anglais, l’espagnol, l’italien, le français et le portugais, le nouveau pape est reconnu pour sa capacité à dialoguer avec des cultures diverses et à s’adapter aux réalités locales. Son expérience au Pérou, notamment dans des contextes de crise, a forgé un pasteur attentif aux défis contemporains et à la synodalité, thème cher au pontificat précédent. Sa devise, « In illo uno unum » (« dans Celui qui est Un, être unis »), annonce un pontificat placé sous le signe de l’unité et de la proximité avec les périphéries. Son parcours, marqué par une proximité avec le pape François et une expérience internationale, l’a amené à jouer un rôle de confiance dans les grands événements de l’Église, notamment lors de déplacements pontificaux majeurs. Mgr Robert Francis Prevost, a accompagné le pape François lors de ses déplacements à Marseille (2023) et à Ajaccio
Qui était le Pape Léon XIII dont s’inspire le Nouveau Souverain pontife.
Il s’appelle Vincenzo Gioacchino Pecci, né le 2 mars 1810 à Carpineto Romano. Il est mort le 20 juillet 1903 à Rome, et est le 256 e évêque de Rome, donc « successeur de Pierre » et Pape de l'Église catholique , qu'il gouverne sous le nom de Léon XIII (nom latin : Leo XIII ; nom italien : Leone XIII ) de 1878 à 1903 . Léon XIII, qui fut à la tête de l'Église catholique durant le dernier quart du XIX e siècle, était, malgré ses limites, un homme supérieur, et si sa politique n'a pas toujours été aussi géniale que certains l'ont affirmé, elle lui a toutefois permis de rendre au Saint-Siège, fort discrédité à la mort de son prédécesseur Pie IX, une autorité morale considérable et, par là, « une puissance politique effective supérieure au pouvoir officiel qu'il avait perdu » (C. Seignobos). Son pontificat marque un tournant dans l'histoire de l'Église catholique qui semblait naguère à contre-courant des aspirations culturelles, sociales et politiques du temps. Bien que, dans une série de domaines importants, il reste en continuité, beaucoup plus qu'on ne le dit habituellement, avec les préoccupations dominantes du pontificat précédent, ce pontificat de Léon XIII apparaît aux yeux de l'historien comme riche de possibilités qui commencèrent alors à mûrir pour s'actualiser peu à peu au cours des décennies ultérieures.
Le Pape Léon XIII gouverne l'Église Catholique de 1878 à 1903.
L éon XIII et Catholicisme social.
Sur les pas des catholiques sociaux, tels que Frédéric Ozanam, il se saisit de la question ouvrière, tout d'abord par son appui à la Conférence internationale de Berlin en mars 1890, puis dans l'encyclique Rerum novarum (littéralement : selon la traduction du Vatican, « des innovations ») est une encyclique publiée le 15 mai 1891 . Il y fustige « la concentration, entre les mains de quelques-uns, de l'industrie et du commerce devenus le partage d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates, qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires », mais, tandis que Friedrich Engels publie les parties 2 et 3 de l'œuvre Le Capital de Karl Marx, mort en 1883, Léon XIII condamne le marxisme comme une « peste mortelle » pour la société.
Dans ce document, Léon XIII critique également le libéralisme et son régime de concurrence effrénée qui réduit les ouvriers à la misère, mais rejette le socialisme qui veut abolir la propriété privée, droit naturel, et instaurer la lutte des classes. Il recommande l'association fraternelle des travailleurs et l'intervention de l'État pour régler les rapports entre patrons et ouvriers. En 1891, l'encyclique Rerum novarum est fondatrice du catholicisme social, évoquant les conditions de travail inhumaines de la classe ouvrière et les moyens pour les catholiques d’y remédier. Dès 1890, Léon XIII avait fait part de ses positions sociales lors d'une correspondance avec l'empereur Guillaume II préparant la Conférence internationale de Berlin.