
Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 26-05-2025 01:36:24 -- N°: 39 -- Envoyer à un ai
Le Gouvernement ivoirien est composé à 95% des ressortissants du Nord de la Côte d'Ivoire.
Sur la base d’une exclusion fallacieuse des « Dioulas », le Président Ouattara et ses idéologues occidentaux, ont réussi à créer sur deux décennies, une solidarité communautariste entre les ressortissants du Nord en majorité musulmans. Ils ont « construit » une légende (référence à Soundiata Keïta) et un mythe, autour d’un faux leader malinké, descendant de l’Empereur Sékou Oumar Ouattara, fondateur du royaume de Kong au XVIIème siècle. Le Chef de l’État ivoirien actuel et ceux qui l’ont aidé à construire ce mythe sont forcement des falsificateurs de l’Histoire. Les Sciences humaines, notamment, l’Histoire, comme toutes les autres disciplines universitaires, ont leurs méthodes de travail et de recherche que les Écoles doctorales enseignent. On ne peut donc pas refaire l’Histoire qui reste une Science et se fonde par conséquent sur des faits réels indélébiles
Nicolas Sarkösy de Nagy-Bocsa, « L’ami du Hongrois qui s’est fait roi chez les Gaulois » et qui a porté pendant trois mois, au pied droit, un bracelet électronique de dernière génération, n’appartient pas à la lignée du digne fils, Malinké, fondateur du royaume de Kong, l’Empereur Sékou Ouattara. Sa succession s’est faite par ses descendants, entre 1690 et 1915. Une littérature abondante, digne de confiance, eu égard à la qualité de leurs auteurs, existe sur le royaume de Kong. Par exemple, on peut citer les travaux de : Georges Niamkey Kodjo, sur le royaume de Kong, des origines à la fin du XIX e siècle (Éditons l’Harmattan, 2006), de Louis Tauxier, sur les États de Kong (Éditons Karthala, 2003) et enfin celui de Mahir Saul, sur la maison de guerre des Watara dans l’ouest Burkinabé précolonial (Éditons Karthala, 2003).
Il faut signaler que les limites du royaume de Kong dépassaient largement les frontières actuelles de la Côte d’Ivoire. La ville de Kong en était la capitale historique du royaume qui porte le même nom. Après les indépendances, les pays Africains ont accepté leurs frontières héritées de la colonisation. Les sujets de l’Empereur Sékou Oumar Ouattara, restés en dehors du carré ivoirien, après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, ne peuvent être considérés comme des nationaux sur la base du droit.
Objectif inavoué du « Rattrapage ethnique » : Mettre « les Blakoros et Boussoumanis en marge de la République ». La culture Mandingue couvre un espace géographique bien défini dont Ouattara et ses idéologues se sont abusivement servis. Ils ont savamment construit son histoire, son mythe autour de l’ethnicité, dans cet espace géographique ouest-africain, musulman, à dominance culturelle mandingue et voltaïque. Conséquence, sur son initiative, on assiste actuellement à une invasion massive de la Côte d’Ivoire. Selon la Charte du Nord, ce pays appartient aux ressortissants du Nord. La notion de Nord ici, étant naturellement « élastique » sur des bases socioculturelle et religieuse. Objectif à court terme de cette invasion bien organisée dans le cadre du « rattrapage ethnique », « mettre en marge de nation » dans leur propre pays « les Blakoros et Boussoumanis » (incirconcis et habitants de la forêt) après de nombreuses. « Le rattrapage ethnique » que fait le régime Ouattara, doit être pris très au sérieux, compte tenu de ce qu’on voit en ce moment sur le terrain. Cette pratique tribale, dans son aspect visible, consiste à placer à tous les postes de l’Administration centrale et de l’Armée, « les exclus d’hier », des ressortissants du Nord et du Grand Nord de la Côte d’Ivoire. Le Gouvernement ivoirien est composé à 90 % de ressortissants de cette région. L’Armée, la Gendarmerie et la Police nationale sont constituées à 95 % de Malinkés et de Voltaïques. Naturellement, toute la hiérarchie de ces trois institutions de défense et de sécurité est largement dominée par les anciens Chefs de guerre, tous de la même ethnie.
Il faut rappeler qu’en 2011 « le rattrapage ethnique » a touché la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI). Sur 903 agents, 450 Blakoros et Boussoumanis, considérés comme des pro-Gbagbo, ont été purement et simplement renvoyés ou mis à la retraite anticipée forcée. Aujourd’hui dans les bureaux, salles de montage et studios de la RTI, tout le monde communique en Dioula. A la Société de Transport Abidjanais (SOTRA) il y a eu une épuration ethnique, 300 agents en majorité des Attié, Abbey et Krou ont été remerciés.
Dans les ministères, les bureaux sont devenus des marchés publics, « rattrapage ethnique » oblige. Les Vendredis, tout le monde doit se mettre en boubou pour attendre la prière de 13h. Ce qui est gênant dans cette affaire, c’est que, les non musulmans, pour bien se faire voir par leurs patrons, se sentent certainement obligés de suivre la mode. La Côte d’Ivoire reste tout même encore un pays laïc.
Par coïncidence, après le coup d’État contre le régime du Président Laurent Gbagbo, la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) s’est mise à la mode du temps avec sa tête Augustin Sidy Diallo (paix à son âme, un ressortissant du Nord. Par la suite, tout naturellement, François Zahoui, « un jeune Bété de Gagnoa », a été viré proprement pour rien. Ceci au profit de Sabri Lamouchi, un novice notoire qui n’avait qu’un laissez-passer de la Présidence de la République dans son CV (curriculum vitae). Heureusement qu’à cette époque, Didier Drogba, Didier Zokora et les frères Touré, des garçons très intelligents qui ne voulaient jouer qu’au football, loin des intrigues politiques pour défendre les couleurs de leur pays, Dieu merci, ont su maintenir la cohésion au sein des Éléphants.
Inutile de revenir ici, sur toutes les nominations tribales du Président Ouattara. Ce qui est important à souligner, s’est le danger que court aujourd’hui la Côte d’Ivoire avec une ethnocratie primaire. Elle consiste à placer partout dans toutes les institutions de la République, des ressortissants du Nord et du Grand Nord de la Côte d’Ivoire. Dans les faits, la connotation du « rattrape ethnique » affirme de façon souterraine et insidieuse la primauté des peuples Malinkés et Voltaïques sur les autres composantes de la nation ivoirienne. « La Charte du Nord » la mentionnait déjà dans ses colonnes en 1991.
« L’administration fasciste » et son corolaire, « le rattrape ethnique » se sont implantés solidement à tous les niveaux de la société ivoirienne.
C’est à croire qu’en Côte d’Ivoire, les plus éduqués, les plus diplômés, les plus intelligents sont du Nord. Bien sûr, ce n’est vrai. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous les régimes fascistes sont né comme ça, autour d’un clan, autour d’une communauté, sur des idées fausses, voire des mythes très souvent absurdes. Par exemple, en Allemagne, les Nazis ont construit et propagé une fausse idée, en décrétant la supériorité de la race aryenne sur les Juifs, et les Noirs. Pour rappel, le fascisme est une idéologie qui est née en Allemagne et en Italie au XX ème siècle.
Il s’est très vite développé sur des idéologies racistes, après la première guerre mondiale, avec les régimes fascistes qui sont arrivés au pouvoir en Allemagne, en Italie, en Espagne et même au Japon. A cause du fascisme, les peuples de ces pays ont terriblement soufferts et ont été soumis à une sauvagerie effroyable. Les dictateurs fascistes (Adolph Hitler et Benito Mussolini) et leurs administrations, sous formes de clans, de sociétés secrètes et d’organisations mystiques, comme c’est le cas en ce moment en Côte d’Ivoire, ont instauré dans leur pays, des régimes totalitaires.
En outre, « l’administration rattrapée » et son corolaire, « le rattrape ethnique » se sont implantés solidement à tous les niveaux de la société ivoirienne, de l’éducation à la culture, de la religion à l’art, de la structure gouvernementale au système militaire et judiciaire (le Président Laurent Gbagbo, le Premier Ministre Guillaume Soro, les Ministres Tidjane Thiam, et Charles Blé Goudé sont exclus de la Présidentielle d’Octobre 2025).
La police secrète avec ses encagoulés, contrôle, de façon quotidienne avec notamment des écoutes téléphoniques, la vie privée des personnes dites « austères » au régime Ouattara. En claire, l’opposition significative ivoirienne (PDCI-RDA, PPA-CI et GPS) est surveillée comme du lait sur le feu dans le seul but de la conservation du pouvoir par le régime actuel d’Abidjan. Pour mémoire, ces pratiques rappellent bien, les méthodes d’Adolph Hitler et de Benito Mussolini.
Tout le monde sait, comment ces deux fascistes ont terminé leur folle aventure. Ceci, après avoir terrorisé leurs propres concitoyens et provoqué la deuxième guerre mondiale qui a fait, il faut le rappeler, plus de 55 millions de morts. Parler de Fascisme ou de totalitarisme en Côte d’Ivoire n’est pas exagéré. C’est juste de le faire, quand on fait justement un parallèle entre la pratique des gouvernants, avec comme socle le « rattrape ethnique » et les structures de répressions qu’ils ont mises en place pour le fonctionnement et la pérennisation du système Ouattara, aujourd’hui, à la croisée des chemins après 15 ans de règne sans partage.