Ibrahim Zigui, Cyberactiviste proche du PPA-CI du Président Laurent Gbagbo.

Le jeune Cyberactiviste a été enlevé chez lui, dans la nuit à 3 heurs du matin par des encagoulés, le 1er septembre 2025. Il se trouve actuellement à la MACA, aujourd'hui Pôle Pénitencier d'Abidjan (PPA).

Les enlèvements par des encagoulés des membres de l’Opposition politique et de cyberactivistes, notamment du jeune Ibrahim Zigui, sont devenus récurrents et très préoccupants. Ceci, à moins de deux mois de l’élection présidentielle qui s’annonce extrêmement tendue. Pour rappel, les principaux Leaders de l’Opposition, en occurrence le Président Laurent Gbagbo et Ministre Tidjane Thiam, sont toujours exclus du processus électoral. Cette situation montre à suffisance que le régime du Président Ouattara, affirme chaque jour, sous nos yeux et face au monde, son caractère dictatorial. Alors, comment et pourquoi est-on arrivé à cette dictature qui crée aujourd’hui, une psychose insoutenable dans le pays où l’État de Droit a complètement disparu.

Dans la littérature, le postulat de base de la naissance d’une dictature, c’est qu’elle nait toujours et grandit lorsqu'un « groupe spécifique » prend le pouvoir d’État. En Côte d’Ivoire les analystes géostratégique et autres politologues n’ont pas vu venir depuis 2002, cette dictature ou encore cette autocratie. Inutile de revenir ici, sur les motivations, du moins les alibis de la rébellion venue du Nord et qui a lourdement endeuillé la Côte d’Ivoire, notre riche et beau pays. Elle était essentiellement composée des ressortissants du Nord du pays. Et puis, dans sa gouvernance débutante et balbutiante, après sa prise de pouvoir par les armes, le Président Alassane Dramane Ouattara, allait dévoilé, peut-être par inadvertance ou de bonne foi, face à la Nation interloquée, son ignoble concept du « Rattrape ethnique ». Celui-ci s’inscrivait-il dans un plan bien conçu ou était-il une réponse émotionnelle, face l’exclusion supposée des populations du Nord de la Communauté nationale ?

 Quelque soit la réponse à cette importante question, ce qui est primordial ici, c’est le danger que court la Côte d’Ivoire depuis 20111, avec l’installation et la consolidation d’une « ethnocratie » primaire qui a consisté à placer partout, dans l’Administration publique, dans l’Armée, la Gendarmerie et la Police nationale, des ressortissants du Nord du pays. Dans les faits, la connotation du « Rattrape ethnique » affirme aujourd’hui, de façon sournoise et discriminatoire, la primauté des   « Dioulas » sur les autres composantes de la nation ivoirienne, comme le mentionnait déjà dans ses colonnes, la fameuse « Charte du Nord » des années 1990.

C’est à croire qu’en Côte d’Ivoire, les plus éduqués, les plus diplômés, les plus intelligents sont du Nord. Malheureusement, c’est bien le contraire. Tous les régimes fascistes naissent comme ça, autour d’un clan, autour d’une communauté, sur des fausses idées d’exclusion ou de suprématie. Pour rappel, dans le concept théorique de la mise en place d’une dictature, les tenants du pouvoir, généralement issus, à la base, d’une même communauté (ethnique, religieuse, militaire et politique) en constituent l’élite. L’idéologie du fascisme qui est née en Allemagne et en Italie au XX ^ème  siècle, a été construite sur «  des bases communautaires et racistes » . Cette idéologie qui a naturellement fait l’objet de plusieurs études, s’est très vite développée après la première guerre mondiale, avec les régimes fascistes qui sont arrivés au pouvoir, par des élections, en Allemagne, en Italie, en Espagne et même au Japon.

A cause du fascisme, les peuples de ces pays ont terriblement soufferts et ont été soumis à une sauvagerie effroyable et mémorable.  
Les dictateurs fascistes, Adolph Hitler et Benito Mussolini  et leurs administrations, ont régné avec l’appui de clans, de sociétés secrètes et d’organisations mystiques et ésotériques comme par exemple l'École de Mysticisme fasciste Sandro Italico . En Côte d’Ivoire, le régime dictatorial s’est largement imprégné de la Franc-Maçonnerie qui constitue sa boussole . En Italie et en Allemagne, la force brute, les agressions, les bains de sang, et la violence étaient la règle de tous les jours. Hitler et Mussolini ont aussi planifié des vagues de terreur au sein des populations avec leurs polices secrètes et milices fascistes. 

En Côte d’Ivoire, la Direction de la Surveillance du Territoire  (DST), cette noble institution de la République, est devenue une triste police politique, une société sécrète avec des pratiques extrajudiciaires criminelles. La Gendarmerie nationale, composée historiquement de l’élite de l’Armée ivoirienne, s’est mise à la disposition du parti-État, RHDP  (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix). La Garde Républicaine et les Forces dites spéciales ne sont que des Milices tribales analphabètes, mal formées et mal équipées. Les treillis  et le matériel militaire flambant neuf, ne font pas forcement une armée aguerrie. La grande parade des Forces Armées Nationale de Côte d’Ivoire (FANCI),  du 7 août 2025 dernier, cache difficilement  la division au sein de la grande muette, minée par des suspicions permanentes et le manque d’expérience en matière de stratégie de guerre.

S.E.M. Alassane Dramane Ouattara, Président de la République et le Général Lassina Doumbia, Chef d'État-Major des Armées de Côte d'Ivoire.

Le Président de la République, Alassane Ouattara, a présidé, le jeudi 7 août 2025, la cérémonie commémorative du 65e anniversaire de l'indépendance de la Côte d’Ivoire.

Comme dans les régimes fascistes, l’aspect « mystique » est assumé par les Dozos, des chasseurs traditionnels, supposés avoir des pouvoirs justement mystiques. Leur entrée sur la scène politique, s’est faite, à la faveur du conflit qui s’est cristallisé autour de la succession du Président Houphouët-Boigny. Par la suite, les Présidents Bédié et Gbagbo ont pris des  des mesurent pour interdire la confrérie Dozo, soupçonnée à juste titre, d’accointances avec le RDR (Rassemblement des Républicains) d’Alassane Dramane Ouattara. On la vu, les Dozos ont pris part à  la rébellion de 2002 et ont soutenu les forces militaires d’Alassane Dramane Ouattara, dans leur guerre contre le régime de Laurent Gbagbo.

Il faut noter que cet engagement politique en faveur du Président Ouattara, a définitivement dégradé l’image positive dont jouissaient les Dozos. Dans les zones forestières du pays (Ouest et Sud), ils sont désormais perçus par les populations autochtones, comme une milice tribale au service du Dictateur d’Abidjan. La preuve, les populations  de Lakota, dans la Région du Lôh-Djiboua et de Duékoué dans le  Guémon , se sont catégoriquement opposées, dernièrement,  à l’installation de ces Dozos sur leur territoire. Dans un pays normal, la sécurité nationale relève exclusivement de l’État de Côte d’Ivoire dont l’administration centrale est malheureusement « envahie », à souhait, par les ressortissants du Nord.

A l’mage du système fasciste, ils se sont implantés partout dans l’administration, à tous les niveaux de la société, dans l’éducation nationale, dans le Gouvernement et dans l’Armée. La police secrète contrôle même la vie privée des personnes de façon quotidienne. L’Opposition, du moins, les Gbagbo ou rien (GOR), les Thiamistes et les Soroistes, sont surveillés comme du lait sur le feu, s’ils ne sont pas en prison. Toutes pratiques rappellent  exactement les méthodes d’Adolph Hitler et de Benito Mussolini. Tout le monde sait, comment ces deux fascistes  ont terminé leur folle aventure, après avoir terrorisé leurs concitoyens et  provoqué la deuxième guerre mondiale qui a fait plus de 55 millions de morts . Parler de fascisme ou de totalitarisme en Côte d’Ivoire, n’est pas exagéré, quand on fait justement un parallèle entre la pratique des gouvernants actuels et les structures de répressions (DST, Hôtel Sébroko et leurs encagoulés), mises en place pour le fonctionnement du système  dictatorial de Ouattara. Celui-ci est aujourd’hui à la croisée des chemins, à la veille de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.

  Appréciant à leur juste valeur les enjeux et l’importance de cette prochaine échéance déterminante, les Ivoiriens qui aiment leurs pays et qui veulent une véritable élection transparente, crédible et inclusive se sont mis ensemble, au-delà de leurs clivages politiques et religieux, pour mettre fin à la dictature de Ouattara qui brigue un 4 ^ème mandat anticonstitutionnel. A travers le Front commun et le Mouvement Trop c’est Trop, les dignes fils de la Côte d’Ivoire veulent fermer définitivement, avant qu’il ne soit trop tard, d’ici le 25 octobre prochain, la longue parenthèse tribaliste, divisionniste, et dictatorial ouverte en Côte d’Ivoire, par le Président Alassane Dramane Ouattara, depuis la disparition de Félix Houphouët-Boigny, le Père Fondateur de la nation ivoirienne moderne.

Agence GLOUZILET

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Docteur Ben ZAHOUI-DÉGBOU,
Géographe-Journaliste, Spécialiste de Géopolitique.
Enseignant-Chercheur en Commerce International
(Investissement Directs Étrangers - IDE – et Développement).
Masterant en Théologie, BIBLEDOC, Institut de Théologie,
P.O. BOX 118 STAFFORD, VA – USA

Fondateur de glouziletnews.com
Agence Glouzilet.
Paris le 7 Septembre 2025