
Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 12-09-2025 21:15:28 -- N°: 102 -- Envoyer à un ai
Les militants du Front commun (PDCI-RDA et PPA-CI) lors de la marche du 9 septembre 2025 à Yopougon.
La marche du Front commun avait mobilisé, à Yopougon, au moins un million cinq cent mille militants et sympathisants du PDCI-RDA et du PPA-CI.
Dans un communiqué final rendu public à l’issue d’une réunion extraordinaire de son Secrétariat général, tenue le mercredi 10 septembre à Abidjan, le parti fondé par Laurent Gbagbo a rejeté avec fermeté la décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé la candidature de son président et validé celle d’Alassane Ouattara.
Le PPA-CI s’est dit « étonné et indigné » par ce qu’il qualifie de « détournement du droit » et de « déni de justice ». Pour le parti, le rejet de la candidature de Laurent Gbagbo constitue une « violation intolérable des droits constitutionnels » de l’ancien chef d’État, tandis que la validation de la candidature d’Alassane Ouattara est perçue comme une nouvelle entorse à la Constitution.
Le communiqué souligne que le président sortant, après un troisième mandat déjà jugé anticonstitutionnel par l’opposition, chercherait désormais à briguer un quatrième mandat, une « violation de trop » selon le PPA-CI.
Face à cette situation, la direction du PPA-CI a annoncé une série d’actions démocratiques. À partir du lundi 15 septembre 2025, toutes les fédérations du parti devront déposer auprès des préfets des motions de protestation réaffirmant la position du parti.
Le Secrétariat général a également appelé ses structures spécialisées et organisations affiliées à rester « mobilisées et prêtes » pour d’autres manifestations démocratiques qui s’inscriront dans le cadre du Front commun de l’opposition.
Tout en rejetant la décision du Conseil constitutionnel, le PPA-CI affirme rester ouvert à une issue politique, estimant que « la crise a été artificiellement créée par le régime RHDP ». Cependant, le parti prévient qu’il mettra en œuvre « toutes les armes que la Constitution et les lois de la République » mettent à sa disposition pour s’opposer au quatrième mandat annoncé d’Alassane Ouattara.