
Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 19-09-2025 20:16:14 -- N°: 110 -- Envoyer à un ai
Maître Habiba Touré, Avocate et Porte-parole du Président Laurent Gbagbo.
Avocate de renom et femme politique, elle est reconnue pour son engagement en faveur des droits fondamentaux. Elle s’est distinguée en défendant l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo.
Le Président Laurent Gbagbo ne donnera pas de consigne de vote en faveur d’un des candidats retenus à la prochaine présidentielle, a indique Me Habiba Touré sa Porte-parole le jeudi 18 septembre 2025. Rappelons que sur 60 candidatures, le Conseil constitutionnel a retenu cinq dossiers, dont celui du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de Jean-Louis Billon ou encore de Simone Ehivet, l'ex-épouse de Laurent Gbagbo dont la candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel le 8 septembre dernier.
Le président Laurent Gbagbo.
Intervention du 18 septembre 2025
« (...) je demeure convaincu qu’il est encore temps de privilégier la paix, et d’ouvrir la voie à un dialogue sincère. Mais je reste tout aussi ferme : il ne peut et ne doit pas y avoir de 4 ème mandat.
Je souhaite rappeler au Président Alassane Ouattara que notre dernière confrontation électorale a été douloureuse pour la Côte d'Ivoire, précisément parce que la constitution n’avait pas été respectée. Les cicatrices de cette période ne se sont pas encore refermées et nous savons, tous, quel prix le pays a payé à ce manquement au droit.
Aujourd’hui encore, il est de notre responsabilité historique, de transmettre à ce pays une côte d’ivoire en paix, réconciliée et respectueuse de ses propres règles.
Le Président Henri Konan Bédié n’est plus. Parmi ceux qui ont eu la charge suprême de conduire la nation, il ne reste désormais que moi et Alassane Ouattara. Cette réalité crée un devoir supplémentaire. Car l’histoire retiendra non seulement ce que chacun a fait quand il était au pouvoir, mais aussi ce qu’ils auront légué au moment de le quitter.
Il ne faut pas croire que l’on est fort parce que l’on tient momentanément les institutions et les armes. On n’est jamais fort tout le temps. Et surtout, on n’est jamais plus fort que le peuple. Les régimes qui l’ont oublié, partout dans le monde, ont fini par s’effondrer. Le peuple, lui, demeure toujours.
C’est pourquoi, j'appelle à la responsabilité. Gouverner, ce n’est pas s’éterniser au pouvoir au risque de briser la nation. Gouverner, c’est préparer la paix et la réconciliation pour l’avenir. Gouverner, c’est respecter la constitution, respecter le peuple et accepter que le pouvoir ne soit pas une propriété personnelle, mais une charge temporaire confiée par la souveraineté populaire.
Je tiens à préciser que ma volonté n’est pas de contester nos institutions. Bien au contraire. Il s’agit de leur rappeler que leur force et leur légitimité ne viennent pas d’elles-mêmes mais du peuple, et du peuple seul. Elles agissent en son nom, et c’est du peuple qu’elles tirent leur autorité. Oublier cela, c’est trahir l’esprit même de la république.
J'insiste avec force : il n’est pas trop tard. Il est encore temps de rompre avec cette logique de confiscation. Il est encore temps de revenir aux fondamentaux de la démocratie : la souveraineté du peuple, l’égalité de tous devant la loi, et la vérité des urnes.
Le peuple ivoirien doit être celui qui décide. Lui seul détient le droit de dire qui doit le gouverner. Ce droit ne peut pas être confisqué, encore moins marchandé.
Le lui retirer, c’est condamner notre pays à l’instabilité. Le lui restituer, c’est ouvrir la voie à la paix, à la réconciliation et à la dignité nationale.
C’est unis, que nous serons plus forts que la peur. Déterminés, nous serons plus forts que la répression.
Mobilisés, nous serons plus forts que toutes les manœuvres.»
DECLARATION DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO RELATIVE A LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE (Lue par Me Habiba)