
Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 26-09-2025 20:56:58 -- N°: 117 -- Envoyer à un ai
L’ancien Chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, Président du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Le parti de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a « interpellé solennellement la Communauté internationale » le jeudi 25 septembre, 2025 demandant que celle-ci « clarifie sa position » concernant la candidature à un quatrième mandat du chef de l’Etat sortant, Alassane Dramane Ouattara, à l’élection présidentielle qui aura lieu le 25 octobre prochain.
Le Président Laurent Gbagbo ne peut participer au scrutin, sa candidature ayant été jugée irrecevable en raison de sa radiation par la justice, de la liste électorale, et l’opposition est vent debout contre un possible quatrième mandat du Président Alassane Dramane Ouattara, qu’elle juge inconstitutionnel.
Dans un courrier de six pages adressé notamment à l’ONU, l’Union africaine (UA), la Cour Pénale Internationale (CPI), l’Union Européenne (UE) ou encore l’Assemblée Nationale française, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) demande à ces destinataires de l’aider à « faire respecter » la Constitution.
« Notre Constitution ne prévoit ni trois, ni quatre mandats. Nous souhaitons que nos amis le constatent et soient clairs sur ce point. Ne pas le faire serait perçu comme un acte de complicité avec le régime d’Alassane Dramane Ouattara et le peuple ivoirien en tiendra compte », ajoute le parti. Le PPA-CI appelle également à une « médiation internationale » sous l’égide de l’ONU ou de l’UA pour notamment « prévenir une crise électorale à haut risque ».
« Garantir des élections paisibles ».
La Loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel estime qu’avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016 le compteur des mandats présidentiels avait été remis à zéro. Si le pays a connu plusieurs crises électorales meurtrières – 3 000 morts en 2010-2011 et 120 en 2020 –, les derniers scrutins locaux se sont déroulés dans le calme.
En visite depuis une semaine en Côte d’Ivoire, le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le Docteur Leonardo Santos Simao, a rencontré les principaux acteurs politiques.
« Nous en appelons à la responsabilité de tous pour garantir des élections paisibles », a-t-il notamment déclaré après une entrevue avec le Chef de l’Etat. Le porte-parole du parti au pouvoir, Kobenan Kouassi Adjoumani, a pour sa part affirmé que « le processus électoral suit normalement son cours. Les candidats déclarés éligibles se préparent à aller en campagne » à partir du 10 octobre.
Si Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, le Leader du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire section du Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), principal parti d’opposition), n’ont pas été retenus par le Conseil constitutionnel, quatre candidats s’apprêtent à affronter Alassane Dramane Ouattara. Il s’agit de l’ex-Ministre du Commerce Jean-Louis Billon, dissident du PDCI-RDA, de deux anciens compagnons de route de Laurent Gbagbo en rupture avec lui, son ex-épouse Simone Ehivet Gbagbo et l’ancien Ministre Ahoua Don Mello, et enfin d’Henriette Lagou, déjà candidate en 2015.