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Source : Glouzilet News Edition -- (Agence GLOUZILET) Date : 14-10-2025 19:21:17 -- N°: 133 -- Envoyer à un ai
Dans une déclaration signée le jeudi 19 juin 2025, le PPA-CI et le PDCI ont créé un « Front commun » exigeant l’ouverture d’un dialogue politique.

Le Front commun PPA-CI / PDCI-RDA a vivement dénoncé, le mardi 14 octobre 2025, ce qu’il qualifie de “dérive autoritaire et ségrégationniste” du régime du Président Alassane Dramane Ouattara . Dans une déclaration lue par sa Porte-parole, Maître Habiba Touré, l’alliance entre le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire section du Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA) accuse le pouvoir de détourner les institutions républicaines de leur mission pour restreindre les libertés fondamentales, notamment celles de l’opposition signficative.
Selon le Front commun, le Conseil National de Sécurité (CNS), présidé par le Chef de l’État Alassane Ouattara, candidat à sa succession à la présidentielle d’octobre 2025 aurait outrepassé ses prérogatives en “piétinant la Constitution” et en “réprimant les manifestations pacifiques” organisées par les partis d’opposition. “Le CNS s’est arrogé le pouvoir de trier entre les bonnes manifestations, celles du pouvoir, et les mauvaises, celles de l’opposition, qu’il interdit ou réprime”, a déclaré Maître Habiba Touré.
Le communiqué rappelle que le CNS, créé en 2012 par décret présidentiel, a pour mission de coordonner la sécurité intérieure et extérieure, non d’encadrer les activités politiques. Pour le Front commun, son “fonctionnement actuel constitue une menace grave pour la cohésion nationale”.
Des marches réprimées et un appel à la mobilisation.
Revenant sur la marche du 9 août dernier, les responsables de l’opposition ont salué le “calme et la dignité” dont ont fait preuve les manifestants, affirmant qu’aucun incident n’avait été signalé. En revanche, ils ont dénoncé la répression violente de la marche du 11 octobre, à la suite de laquelle des rassemblements spontanés ont eu lieu à Gagnoa, Daloa, Bonoua, Alépé et dans d’autres localités. “Nous saluons le courage des Ivoiriens, condamnons la répression et affichons notre soutien total à ces initiatives populaires”, a poursuivi la porte-parole.
Le Front commun a également annoncé son intention de publier régulièrement un point sur les mobilisations citoyennes, afin de “les encourager, les structurer et en garantir la cohérence au service d’un seul et même objectif : la restauration de l’État de droit et des libertés fondamentales”.
Un message aux forces de l’ordre.
Dans sa déclaration, Maître Habiba Touré a interpellé les forces de sécurité, rappelant que “l’exécution d’un ordre manifestement illégal ne protège d’aucune responsabilité, ni devant le droit national, ni devant le droit international”. Le Front commun les invite à “encadrer les marches pacifiques” comme ce fut le cas lors du rassemblement du 9 août, qu’il qualifie d’exemple à suivre. « Le droit de manifester ne doit pas être un privilège réservé aux partisans du pouvoir”, a insisté Maître HabibaTouré.
Le Front commun a enfin annoncé la préparation d’une nouvelle grande marche nationale dans les prochains jours. En attendant, il dit soutenir toutes les marches spontanées, éclatées et pacifiques qui se tiendront “jusqu’à ce que la Constitution soit respectée”. “Marcher n’est pas un crime. Marcher est un droit. Nous continuerons de marcher contre la peur pour nos libertés”, a conclu la Porte-parole du Front commun.
Déclaration Conjointe du Front Commun PPA-CI - PDCI-RDA du 14 octobre 2025